Parmi les caractéristiques spécifiques du Carnaval Souabe-Alémanique, nous trouvons les costumes des participants, composés de masques, le plus souvent en bois, mais qui dans de rare cas pouvaient également être en papier, tissu ou métal. Les porteurs de costumes portent dans cette région le nom de « Hästräger », ils conservent leur costume (Häs) d'année en année, contrairement aux pratiques d'autres régions ou pays. Il arrive même que pour certain groupes il soit usuel de se transmettre le costume de génération en génération.

Dans la tradition du Carnaval Souabe Alémanique il existe quelques grandes familles de costumes, et notamment :

Les diables, ils comptent parmi les plus anciennes figurent du Carnaval de cette région. Certains costumes de diables connus, ont plusieurs centaines d'année.

Les fous sont également une des figures historiques de ce Carnaval, qui aujourd'hui se traduisent par une multitude de représentations variées. L'une de ses plus ancienne version est celle du « Narro » de Villingen, ou encore le « Hansel » de Donaueschingen. De nombreux fous sont souvent pourvus d'accessoires tels que clochettes, ou grelots, estomac de porc gonflés, un miroir, etc.

Les êtres sauvages, leurs costumes étaient relativement aisés à confectionner pour les paysans et habitants des villages. Leurs costumes étaient réalisés à l'aide de matières premières présentes en nombre dans les campagnes. C'est ainsi qu'ont vu le jour des ours de paille comme ils existent aujourd'hui encore à Wilflingen et Empfingen.

L'appel qui passe aujourd'hui au sein de la tradition Souabe Alémanique, comme étant le cri universel de salutation entre les personnes costumées et le grand public est : « Narri - Narro ». Les uns lancent l'appel par « Narri », les autres y répondent par « Narro », trois fois de suite.

Comme partout en Alsace, le carnaval est une tradition très ancienne  ayant lieu tous les ans à Saverne.

Le lundi suivant le cinquième dimanche après l'Épiphanie, on servait une collation dans la salle du Magistrat (Ratstube). Les notables ainsi que leurs épouses y étaient conviés. De paisible collation au début, on en arrive avec le temps à de vrai festins, voire à des beuverie avec danses et farces.

Entre les deux guerres, le Cercle Catholique d'hommes et de jeunes gens organise des Kappensitzungen au foyer Saint-Joseph. Dès l'après-guerre, probablement en 1947, le Théâtre Alsacien, puis la Tricolore reprennent cette tradition.

De son côté, la Concordia prenait traditionnellement en charge le soirées de bal masqué au château des Rohan. Lors du samedi précédent carnaval et le soir du mardi gras, la salle Marie-Antoinette était décorée selon un thème.

À l'initiative de la Société Carnavalesque Einhorn, la première cavalcade avec des troupes étrangères à la ville a lieu le 10 mars 1979.

De par sa situation géographique, Saverne se trouve à la confluence de deux grands courants Carnavalesques. Les traditions Savernoises sont par conséquent le fruit d’un savant brassin des coutumes Carnavalesques Rhénanes et des traditions alémaniques. De ce panachage est né les spécificités Savernoises qui se traduisent notamment pas la présence d’un groupe typiquement alémanique créé en 1984 les Hobarrer Deifel (les Diables du Haut-Barr), tout en attribuant une symbolique particulière au chiffre 11, héritage direct des Carnavals Rhénans.